Le néphroblastome, appelé aussi tumeur de Wilms, est le cancer du rein le plus fréquent chez l’enfant. Il représente entre 5% et 14% de l’ensemble des cancers de l’enfant (1 cas toutes les 10 000 naissances, près d’une centaine de cas par an en moyenne en France). La tumeur de Wilms apparaît habituellement chez des enfants de moins de 5 ans, mais elle peut être parfois diagnostiquée chez un enfant plus âgé et, exceptionnellement, à l’âge adulte.
C’est une tumeur très différente des cancers du rein de l’adulte. En effet, il s’agit d’une tumeur dite « embryonnaire » car les cellules cancéreuses ressemblent aux cellules embryonnaires qui constitueront le rein.
Les causes de cette maladie restent inconnues et la recherche n’a pas démontré de liens entre le développement d’un néphroblastome et l’environnement, l’alimentation, la manière dont vit l’enfant, ou les facteurs psychologiques. Dans seulement 10% des cas, le néphroblastome est associé à des malformations (par exemple, anomalies des voies urinaires ou génitales) liées à des anomalies génétiques qui peuvent en favoriser la survenue.
Quels sont les symptômes du néphroblastome ?
La présence d’une masse au niveau du ventre représente souvent le premier signe d’alerte et est souvent non douloureuse. Elle est régulièrement découverte par les parents à l’occasion du bain ou de l’habillage (boule au niveau du ventre ou impression d’un gros ventre, très gonflé). Plus rarement, c’est l’apparition de sang dans les urines qui amène les parents à consulter leur médecin traitant.
Quel diagnostic pour un néphroblastome ?
Des examens complémentaires à celui du médecin sont nécessaires pour établir le diagnostic (une prise de sang ne permet ni de confirmer ni d’exclure la présence d’un néphroblastome). Des examens d’imagerie (échographie, scanner ou IRM) sont effectués pour mieux localiser la tumeur et pour voir si elle ne s’est pas propagée (métastase), notamment au niveau des poumons et du foie. Dans de rares cas, si le radiologue soupçonne une autre tumeur, une biopsie sera programmée pour en confirmer la nature.
À la fin de ces examens, le médecin peut confirmer le diagnostic d’un néphroblastome qui peut être limité au rein (localisé), avoir des localisations à distance (métastatique, ou stade 4) ou toucher les deux reins (bilatéral, ou stade 5).
Au moindre doute, nous vous recommandons de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant afin qu’il soit prescrit à l’enfant les examens nécessaires.
Comment soigner un néphroblastome ?
Grâce à d’importants progrès thérapeutiques ces 40 dernières années et une prise en charge spécialisée, le taux de guérison du néphroblastome atteint aujourd’hui 90%.
Le traitement classique commence par une chimiothérapie, d’une durée d’un mois environ, qui a pour objectif de diminuer la tumeur avant la chirurgie. Celle-ci permet l’ablation complète de la tumeur et de retirer complètement le rein affecté (néphrectomie).
Dans certaines situations rares (maladie sur les 2 reins par exemple), une partie du rein sera conservée. L’examen sous microscope du rein retiré va permettre ensuite d’adapter le traitement post-opératoire, composé de chimiothérapie (qui peut être brève ou durer jusqu’à 34 semaines) et dans certains cas de radiothérapie.
Il est tout à fait possible de vivre avec un seul rein. Ce dernier va tout simplement augmenter de taille et permet d’assurer une filtration normale des déchets sanguins. Des recommandations sont toutefois données pour limiter toute toxicité sur le rein restant et une surveillance étroite est dès lors mise en place. En effet, après le traitement, les enfants sont très régulièrement suivis sur plusieurs années afin de dépister une éventuelle récidive et toute autre complication.
LA RECHERCHE CONTRE LE NEPHROBLASTOME AVEC IMAGINE FOR MARGO
Depuis 2011, Imagine for Margo a fait de la recherche contre le cancer des enfants, des adolescents et des jeunes adultes sa priorité. En effet, face à la situation actuelle, l’association finance de nombreux programmes de recherche afin de guérir plus et mieux les jeunes touchés par un cancer.
Les recherches aujourd’hui conduites sur le néphrobastome de l’enfant devraient encore permettre d’améliorer la prise en charge de cette maladie en augmentant l’efficacité des traitements et en diminuant leurs effets secondaires.
Si vous souhaitez aider la recherche et construire un monde avec des enfants sans cancer, n’hésitez pas à faire un don en cliquant ici. Tous les gestes sont essentiels pour notre combat pour la vie.
Ensemble, nous vaincrons le cancer des enfants et des adolescents.