Plus de 100 types de cancers pédiatriques
Il existe plus de 100 types de cancers différents chez les enfants, différents de ceux des adultes. La fréquence varie selon l’âge : les néphroblastomes, neuroblastomes et rhabdomyosarcomes sont plus courants lors de la petite enfance ; les tumeurs osseuses, les cancers cérébraux et les lymphomes apparaissent généralement plus tardivement. Les cancers les plus fréquents sont les leucémies qui représentent 30% de l’ensemble des affections malignes, suivies des tumeurs du système nerveux central (25%).
Les leucémies
ll existe 2 grands groupes de leucémies chez l’enfant : les leucémies lymphoblastiques qui représentent environ 85% des cas et les leucémies myéloblastiques beaucoup plus rares. Initiés dans les années 70, les polychimiothérapies permettent aujourd’hui et grâce aux progrès des traitements associés (traitements antibiotiques, support transfusionnel, utilisation des cathéters centraux, développement de l’immunothérapie) d’obtenir la guérison de 90% des enfants porteurs de leucémie aiguë lymphoblastique avec des variations selon les sous groupes de pronostic.
Les leucémies aiguës myéloblastiques ont actuellement un taux de guérison d’environ 50%. Guide des leucémies : brochure réalisée par la Fondation ARC avec le concours du Professeur André Baruchel, chef du service hémato-immunologie de l’hôpital universitaire Robert Debré, à Paris. Téléchargez la brochure.Projets de Recherche que nous finançons sur les leucémies :
- SELUDEX sur les leucémies lymphoblastiques aiguës.
- Nouvelle combinaison thérapeutique sur les leucémies lymphoblastiques aiguës promyélocytaires.
- Détection par séquençage de nouvelles générations des leucémies myéloblastiques aiguës.
- ALARM 3, mieux prévenir les rechutes des leucémies myéloblastiques aigües.
- PG-AML, identifier les facteurs génétiques impliqués dans les rechute et l’évolution des leucémies myéloblastiques aigües.
- CURE2MILL pour mieux guérir les leucémies lymphoblastiques aigües du nourrisson.
- HEM-iSMART, une plate-forme pour guérir les leucémies et lymphomes en rechute.
- ATG4TALL : une plateforme de tests précliniques pour améliorer le traitement des leucémies lymphoblastiques aiguës de type T résistantes.
Les lymphomes et maladie de Hodgkin
Comme les autres tumeurs de l’enfant, les lymphomes de l’enfant diffèrent de ceux de l’adulte par leur évolution rapide qu’il s’agisse des tumeurs abdominales correspondant au lymphome de Burkitt ou de lymphomes médiastinaux. Les lymphomes abdominaux et thoraciques guérissent actuellement dans les proportions de 75 à 90 % des cas selon les rapports publiés.
Dans le cas de la maladie de Hodgkin, il y a au moins 20 ans que l’on guérit 80 à 90% des enfants qui en sont atteints par un traitement associant chimiothérapie et radiothérapie, mais les séquelles observées avec les traitements des années 70 étaient très importantes. Au cours de ces dernières années, les efforts ont surtout porté progressivement et conjointement sur la diminution des volumes et des doses de rayonnement, sur l’élimination progressive des médicaments les plus agressifs et générateurs de séquelles et sur le développement de l’immunothérapie.
Les projets que nous finançons sur les lymphomes :
- NIVO-ALCL sur les lymphoïdes anaplasiques à grandes cellules.
- GLO-BNHL une plateforme pour accélérer l’immunothérapie pour les lymphomes non-hodgkiniens à lymphocytes B.
- EURHOLY : Un projet européen pour guérir plus et mieux les lymphomes hodgkiniens pédiatriques.
- Création du réseau RELYE : “réseau des lymphomes pédiatriques”
Le néphroblastome ou tumeur de Wilms
Cette tumeur du rein de l’enfant, a été l’une des premières à bénéficier de l’essor de la chimiothérapie. Plus de la moitié des néphroblastomes sont aujourd’hui traités par une chimiothérapie brève suivie d’une intervention chirurgicale (ablation du rein malade) et quelques semaines de chimiothérapie. Les formes un peu plus étendues doivent être traitées sans radiothérapie, mais avec une chimiothérapie plus appuyée.
Environ 25 % des malades ont encore besoin d’une irradiation et d’une chimiothérapie agressive. Actuellement 90 % des néphroblastomes sont guéris par ces traitements.Découvrez le projet du Dr. Sabine Irtan, qui a pour but de généraliser la modélisation en 3D du rein affecté avant la chirurgie, permettant ainsi de préserver la partie saine.
Les Ostéosarcomes
Les ostéosarcomes sont des tumeurs osseuses des os longs (tibia , fémur, humérus). Actuellement, la chimiothérapie première, par le méthotrexate principalement permet une réduction de la tumeur, suivie d’une intervention chirurgicale permettant la résection de la partie malade de l’os, remplacée très largement par une prothèse métallique préparée à l’avance aux mesures du malade.
Les résultats fonctionnels de ces traitements sont excellents. On peut maintenant les appliquer aux trois quart des patients atteints d’ostéosarcomes des membres. Autrefois les métastases représentaient un risque important chez ces enfants et la fréquence de celles-ci est maintenant passée de 80 à 90 % il y a 20 ans à moins de 25 % actuellement grâce à l’utilisation systématique de la chimiothérapie avant et après l’intervention chirurgicale.
Les projets que nous finançons sur ces cancers :
- OsteoBioNetwork, une base de données très riche accélérant la recherche.
- Etude des mécanismes de résistance à la chimiothérapie
- IMAGINE : améliorer le guidage des cellules thérapeutiques T-CAR dans les ostéosarcomes
Les Sarcomes
Les sarcomes sont des cancers des tissus mous restent des maladies rares chez l’enfant et l’adolescent, représentant 6 à 7 % des tumeurs à cet âge. Les rhabdomyosarcomes sont l’apanage du petit enfant (60% des sarcomes). Ils touchent avant tout les sphères ORL et uro-génitale. Les résultats, très encourageants, n’en sont pas moins encore incomplets avec des chances de guérison estimées à 65 %. Il en est de même pour le sarcome d’Ewing, tumeur osseuse atteignant surtout les os plats (cotes, vertèbres, bassin) et qui restent difficiles à guérir.
Les projets que nous finançons sur les sarcomes :
- Ciblage de protéines de fusion dans 2 types de sarcome [
- TAG-N-TRACK : un taux de réponse de 94% pour les fibrosarcomes
- Rôle du calcium dans le développement des sarcomes
- REGO-INTER-EWING, un essai clinique testant une nouvelle combinaison pour le sarcome d’Ewing
- NewTargets : Etude de nouvelles cibles moléculaires dans le Sarcome d’Ewing
- BIOESMART, confirmer le potentiel d’un traitement pour les sarcomes d’ewing
Les Neuroblastomes
Les neuroblastomes sont des tumeurs du système nerveux sympathique (glande surrénale et ganglions sympathiques) qui peuvent être divisées en 3 entités : les tumeurs des nouveaux nés tout à fait exceptionnelles et dont le pronostic est très favorable, les tumeurs localisées dont le traitement est essentiellement chirurgical après une éventuelle chimiothérapie de réduction tumorale et dont les taux de guérison sont également très élevés ; enfin les tumeurs métastatiques en particulier au niveau de la moelle osseuse et du squelette. Elles sont sensibles à la chimiothérapies, mais les rechutes sont malheureusement très fréquentes. Les neuroblastomes métastatiques ne guérissent actuellement que dans environ 30 % des cas.
Essais cliniques que nous finançons sur ces cancers :
- BEACON et BEACON-Bio sur les neuroblastomes à haut risque et en rechute.
- Etude génétique de l’évolution des neuroblastomes
- RESTRAIN : rôle et ciblage d’un nouveau oncogène dans le neuroblastome
- COMBALK : ciblage de l’anomalie ALK en combinaison avec la chimiothérapie
- DIGITWINS : création de jumeaux digitaux pour tous les sous-types de neuroblastome
- Prévention des rechutes du neuroblastome : Test d’un nouveau médicament prometteur
Les tumeurs cérébrales
Ce sont les plus fréquentes des tumeurs solides de l’enfant. Ce sont aussi celles pour lesquelles les progrès thérapeutiques ont été les moins importants au cours des dernières décennies. Cependant les techniques neurochirurgicales, les avancées de l’imagerie, de la radiothérapie et de la médecine de précision permettent aujourd’hui de proposer un traitement plus adapté et entraînant moins de séquelles que par le passé.
Essais cliniques que nous finançons sur les tumeurs cérébrales :
- VINILO sur les gliomes de bas grade en rechute.
- BIOMEDE sur les gliomes infiltrants du tronc cérébral.
- Analyse et diagnostic génétique des tumeurs de haut-grade
- Création de modèles en 3D pour étudier les épendymomes
- Ciblage des gliomes de haut grade par des cellules T-CAR anti-GD2
- Approche ciblant les mécanismes de réparation de l’ADN dans les gliomes de haut-grade
- Etude de nouvelles altérations dans les gliomes de la ligne médiane
- AsiDNA : Etude clinique portant sur un nouveau médicament amplifiant les effets de la radiothérapie
- EpiRT : Etude des cibles épigénétiques des tumeurs rhabdoïdes
- POBCORN : Analyse de nouvelles mutations dans les tumeurs cérébrales rares
- CARBEMED : Génération de nouvelles cellules thérapeutiques T-CAR pour le médulloblastome
- PATOI : Une nouvelle stratégie thérapeutique prometteuse contre les tumeurs cérébrales
- MEDULLODRUGS : Les organoïdes pour traiter le médulloblastome
- EPITARGET-KIDS : Un programme pour révéler les vulnérabilités des gliomes infiltrants du tronc cérébral
- REMODELING : Modulation de l’environnement immunitaire tumoral des gliomes pédiatriques de haut grade
Découvrez les programmes de recherche que nous co-finançons sur les différents types de cancers pédiatriques.